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16
Nov
2014

Terrasson. Une exposition exceptionnelle 14-18

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Terrasson - Société

(8 votes, moyenne 4.00 sur 5)

L'exposition sur la Grande Guerre de 14-18, "L'art des tranchées, la vie de poilu", est ouverte du 1er au samedi 15 novembre à la Vitrine du Périgord (office de tourisme) de Terrasson. L'exposition permet de découvrir de multiples objets mais aussi une cuisine, une salle de classe et une infirmerie qui ont été entièrement reconstituées. C'est aussi une tranchée reconstituée avec tous les objets que confectionnaient les poilus. 1.300 jeunes des écoles du Terrassonnais vont visiter cette exposition lundi 3 novembre et assister à une conférence. Trois spécialistes passionnés (Serge Philips...)  accompagnent les visiteurs pour donner des explications. L'entrée est libre.

Vendredi soir, après l'inauguration, Maryline Gardner sous-préfète de Sarlat nous donne ses impressions : "j'ai trouvé cette exposition extrêmement intéressante et très vivant. On ressent la vie que pouvaient mener ces hommes au fond de la tranchée. Et puis tout ce qu'ils ont pu créer pour échapper à cette horreur de la guerre. On a une reconstitution de la tranchée très impressionnante puisque l'on y voit tout ce que l'on pouvait trouver. Quand on parle de la première Guerre mondiale, on pense uniforme, bataille, casque, alors que, derrière, il y a tout ça qui représente encore plus, je crois, la vie que ces gens-là ont mené à l'intérieur de ces tranchées".

Selon Serge Eymard conseiller général : "c'est un énorme travail de présentation, d'explication et surtout de présentation de documents et d'objets C'est une très belle exposition et très complète qui montre que dans ces tranchées, à côté des combats très durs et très meurtriers, il y avait une vie, de la fraternité entre les hommes. Et certains arrivaient à créer des choses. En ce sens, c'est vraiment très intéressant ".

L'adjoint au maire de Terrasson, Frédéric Gauthier, qui représente le maire, souligne : "c'est très émouvant, il y a des tableaux reconstitués. On est tous éberlués par la qualité de cette expo. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est le tableau de la tranchée, avec de la terre au sol, la palissade reconstituée. Il y a aussi des objets en cuivre d'une beauté extraordinaire. Il y avait, parmi les soldats, des orfèvres, des bijoutiers, qui ont utilisé leur savoir-faire, et qui ont occupé leur temps libre entre les différents assauts, c'est assez fabuleux".


L'exposition a pour thème "Centenaire 14/18 : quinze jours pour se souvenir, quinze jours pour apprendre, quinze jours pour ne jamais oublier".

Pourquoi une exposition sur l’art de tranchée pendant la Première Guerre mondiale ?

Tout vient d'une rencontre entre les membres du Jeep club Terrassonnais et Serge Philips, grand collectionneur belge de l’art de tranchée. Cet art a marqué d'une empreinte profonde la création artistique des premières décennies du 20ème siècle. Nombre de peintres et d'écrivains ont retracé le quotidien de ces quatre années de guerre.

Serge Philips s'intéresse depuis des années aux objets que les soldats de la Grande Guerre ont fabriqués dans les tranchées à partir de balles et d'obus. Cette « orfèvrerie des tranchées » comprenait au départ des objets usuels dont les soldats se servaient au front : briquets, porte-plume, coupe-papier....

Véritable monnaie d'échange sur le front, cet artisanat s'est révélé être un d'authentique témoignage d'affection que les poilus, Sammies, ou encore Tommies envoyaient à leurs proches : bagues, bracelets, porte-bonheur pour ne citer que quelques exemples.

Par cette collection, il donne un éclairage nouveau sur la symbolique de cet artisanat militaire, où des thèmes comme le patriotisme, la foi, le besoin de protection, l'évocation de la mort ou la représentation féminine pouvaient s'exprimer.

La vie des poilus au quotidien fait partie de histoire, elle illustre les faits, les souffrances, les vies brisées, les fins tragiques, l’absurdité de la guerre, mais aussi l’esprit de création, de culture et de travail soigné.

Cette exposition est exceptionnelle à plus d’un titre. Elle est présentée en octobre 2014 au Delta de Mons en Belgique, capitale Européenne de la culture en 2015 ; elle rassemble plus de deux mille objets, principalement sur ce que l'on appelle " l’art de tranchée", mais aussi des équipements, des uniformes, et des documents d’époque.

Afin d'en faciliter la compréhension, une visite commentée sera organisée pour les écoliers, une vidéo de 15 minutes sera aussi diffusée afin de permettre au jeune public de mieux appréhender le sujet.

Une conférence sera animée par Jean-Claude Auriol le lundi 3 novembre de 10 h à 16 h pour les scolaires, et à 20h pour le grand public, au centre culturel de Terrasson. Il présentera la vie quotidienne des poilus et des civils à des élèves de CM1-CM2, des collégiens et des lycéens. A 20h, il évoquera les camps de prisonniers en Allemagne (entrée gratuite).

Serge Philips donnera à son tour une conférence sur l'art des tranchées le lundi 10 novembre à 10h et 14h (scolaires) et à 20 heures.

Cette quinzaine du souvenir, sera possible grâce à la mobilisation des différents organismes communaux. Le Ciné Roc organisera une projection sur le thème 14/18 le mardi 10 novembre à 18h. Les séances pour les scolaires sont prévues en journée. Les conférenciers spécialisés, Jean Claude Auriol et Serge Philips, sont invités à venir débattre du sujet.

En plus, un concours est ouvert à toutes les classes des écoles sous la forme d’un « carnet de guerre », illustré par des dessins, des peintures, des collages, des poèmes et des textes retraçant l’histoire du Poilu ; il sera doté de nombreux prix. Les carnets seront présentés dans le hall d’accueil de l’exposition.

- A voir du 1er au 14 novembre 2014 à la Vitrine du Périgord à Terrasson (24) de 9h à 12h et de 14h à 18h en semaine, et le vendredi, samedi et dimanche de 9h à 21h.

Durée de la visite : 1h30, avec un film sur la guerre 14/18 à découvrir dans un espace projection.

Commentaires   

 
0 #1 POT 07-11-2014 12:51
Super, l'exposition, nous avons eu la chance de voir celle de Serge ici au Delta avec commentaires.
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