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14
Nov
2014

Terrasson : la cérémonie du 11 Novembre

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Terrasson - Infos

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La cérémonie du 11 Novembre 2014 a réuni près de 250 participants mardi matin place de la Libération à Terrasson (reportage photo sur cette page). Deux élèves de Terminale L du lycée St Exupéry, Julie Tourron et Félix Fouchier, ont lu le message de Kader Arif, Secrétaire d'État aux Anciens Combattants. Une médaille de porte drapeau a été remise à Gérard Champeval.

Voici l'intervention du maire, Pierre Delmon, à l'occasion du 6e anniversaire de l'armistice de Rethondes. Du caractère sacré de la Nation...

Le discours...

Mesdames,

Messieurs,

Chers amis,

Nous commémorons, cette année, le centenaire de la déclaration de la Première Guerre mondiale, la Grande Guerre.

Une Grande Guerre qui, débutée le 1er août 1914, devait durer quatre longues et terribles années pour s’achever ce légendaire 11 novembre 1918.

Ce 11 novembre 1918, à onze heures précises, sur tous les fronts, le clairon sonne la fin des hostilités dans un effrayant silence.

La veille, dans la clairière de Rethondes, les plénipotentiaires allemands et alliés avaient signé l’armistice.

L’effroyable boucherie prenait fin.

Toute la Nation, durant ces quatre années écoulées, s’était mobilisée, ardente et courageuse jusqu’à l’abnégation et le sacrifice suprême.

Il y avait les combattants des tranchées mais aussi, dans les villes et les campagnes, tout un peuple laborieux qui arrachait son destin victorieux sans jamais vaciller, sans jamais faillir.

Ce fut et cela reste la plus longue épreuve que la France ait connue.

Mais, durant ces quatre années, c’est toute une nation qui,

animée par ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité,

dirigée par ses chefs, croise le fer et le feu,

donne aussi ses meilleurs enfants.

C’est ainsi, et ainsi seulement que les héritiers de Clovis et de Valmy ont entretenu la flamme d’une histoire aussi cruelle que passionnée.

Cette victoire repose sur l’extraordinaire et exceptionnelle cohésion du peuple de France.

Sur les fronts comme sur les arrières. Les Français étaient patriotes. Patriotes dans le sens où ils aimaient leur pays.

Patriotes mais pas nationalistes car, si le patriote aime son pays, le nationaliste n’aime pas les autres nations.

Les Français n’ont jamais été les ennemis d’une Nation.

La gloire de la France est d’avoir servi une certaine idée de la civilisation, d’avoir dessiné par le sang versé les premiers contours d’une Europe des nations.

La patrie reposait sur une géographie et une histoire bien entretenue par les hussards de la République, si chers à Jules Ferry.

L’armée de conscription, prolongeait la cohésion de la Nation et entretenait le salut du pays.

La République, dans ses institutions et ses valeurs, était solide.

C’est là qu’il faut chercher les raisons de cette victoire si longtemps attendue et pour laquelle des millions d’hommes et de femmes donnèrent leur vie.

Ce 11 novembre 1918, devant les députés, Georges Clémenceau annonçant la nouvelle disait : « La France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat du Droit, sera toujours soldat de l’idéal. »

Une Nation repose sur un idéal et un destin communs.

Ceci est vrai aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix.

Cette commémoration n’est pas seulement l’hommage de la Nation à ses glorieux anciens.

Cette commémoration est aussi un temps de réflexion sur le sens donné à chacune de nos vies.

Avec la douleur des familles endeuillées, des blessés à jamais marqués par l’inaliénable souffrance du corps et de l’âme, la France victorieuse, enflammée, pouvait-elle imaginer que vingt ans plus tard, des plaies mal cicatrisées rejaillirait de nouveau le sang ?

A l’allégresse des peuples vainqueurs, il fallait mesurer l’abattement des peuples vaincus.

On le sait, l’esprit de revanche a dominé sur le désir de paix.

Ainsi, la lucidité des gouvernants doit être préservée des passions trop souvent meurtrières.

Nos gouvernants doivent se placer au-dessus du commun des mortels.

Ils doivent s’extraire des intérêts particuliers et se soumettre à l’intérêt général.

Les institutions et les valeurs qui animent leur action doivent être respectées.

Celles-ci sont les garantes de l’unité nationale, de la cohésion sociale, de la force créatrice du peuple, de sa détermination dans l’action.

Les gouvernants doivent ainsi entretenir une certaine sacralité de leur fonction.

La justesse de leur action politique en dépend.

L’adhésion de leur peuple aussi.

Le caractère sacré de la patrie, ciment entre le peuple et ses dirigeants, résulte aussi de cette posture.

La victoire, celle de 1918, mais aussi toutes celles que la France engrange, sont dues à cette alliance sacrée entre les valeurs et les institutions.

Comment, autrement, admettre le sacrifice le plus extrême, les souffrances les plus abominables ?

Si la victoire de 1918 est une victoire militaire pour la France, elle est avant tout la victoire de ses valeurs et de ses institutions.

Cette victoire est celle de la France, donc de tous les Français.

Ses valeurs sont universelles et ne peuvent que réunir les femmes et les hommes de toutes conditions.

Ces valeurs sont la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

Ses institutions sont celles de la République, celle de la laïcité et des droits de l’Homme, garante du progrès social.

Le plus bel hommage que nous pourrions rendre à nos poilus, à leurs familles, c’est d’inscrire notre action dans le caractère sacré de la patrie qui fut durant ces heures terribles le vrai ciment de la victoire de la France, donc de la victoire des démocraties.

Vive Terrasson-Lavilledieu

Vive la République !
Vive la France !

Pierre Delmon

La cérémonie s'est déroulée en présence des sapeurs pompiers de

Terrasson, de la Concorde Terrassonnaise et du Jeep Club terrassonnais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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