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07
Aou
2016

Stéphane Belmondo le 6 août à Auriac

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Montignac - Loisirs/Culture

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Pour le Primeur (1er) Festival Jazz Nuts d'Auriac du Périgord, les 6 et 7 août 2016 à partir de 18h30, les organisateurs frappent fort. Avec Stéphane Belmondo le samedi et Géraldine Laurent le dimanche, deux pointures du jazz, la 1ère édition s'annonce déjà comme l'un des événements majeurs de l'été en Périgord noir. De plus, la première soirée rendra hommage à Chet Baker et la seconde à Charlie Parker ! Stéphane Belmondo, découvert à ses débuts par Chet Baker, lui a dédié en effet son dernier album : "Love for Chet". De son côté, Géraldine Laurent a crée le trio "Looking for Parker" et sera là le dimanche avec ses deux acolytes Manu Codjia à la guitare et Christophe Marguet à la batterie.

A noter que Stéphane Belmondo est le parrain de cette édition Primeur et que plusieurs invités surprises pourraient faire leur apparition lors de ces deux soirées.

- Entrée 20€ la soirée, 8€ pour les 6 à 12 ans. Plus possibilité de petite restauration sur place et buvette sous les arbres de la place.

- tél. : 06.33.63.89.55 ou jazz-nuts-festival-auriac.fr ; président du festival Philippe Delbary


Stéphane Belmondo :  un article presse à son sujet par le journal Le Monde en avril 2015. Extraits :

« Ma première rencontre avec Chet Baker ? J’avais un engagement au Privilège, le club situé en dessous du Palace, à Paris. L’un des responsables de la sécurité arrive et me dit qu’il y a un type bizarre, en sandales, qui demande à me voir. » Hiver 1986, neige et froid. Le « type », c’est Chet Baker (1929-1988), et celui qu’il veut voir, Stéphane Belmondo, jeune trompettiste de 19 ans, né à Hyères (Var), premier prix de trompette du conservatoire de Marseille, qui a fait ses débuts de musicien avec son père Yvan et son frère Lionel, tous deux saxophonistes. « Chet avait fait le trajet en voiture depuis Aix-en-Provence, où il avait joué le soir d’avant. Le batteur Vincent Séno lui avait passé une cassette de thèmes de Chet que l’on jouait avec lui, avec mon frère… Après avoir demandé, très doucement, presque en s’excusant, s’il pouvait avoir quelque chose à manger, il m’a dit qu’il l’avait écouté et entendu quelque chose en moi. Pas parce que j’étais trompettiste comme lui, j’aurais pu jouer du saxophone, de la guitare… Il sentait un truc qui allait se développer. »

Plus tard, lors des sets dans la soirée, Chet Baker viendra jouer avec la formation. Et invitera Stéphane Belmondo pour un concert qu’il doit donner au New Morning le lendemain. Le jeune homme accueillera son aîné, l’un de ses héros qui l’a mené vers l’amour du jazz, chez lui une dizaine de jours. Ils resteront en contact régulier jusqu’à la mort du trompettiste après une chute du deuxième étage d’une chambre d’hôtel à Amsterdam.

Aujourd’hui, Stéphane Belmondo propose un disque Love For Chet. D’une beauté simple, en trio avec le contrebassiste Thomas Bramerie − qui lui aussi a joué avec Chet Baker − et le guitariste Jesse Van Ruller.

(...)

Le jazz, comme d’autres musiques, a ses figures tragiques. Dont celle de Chet Baker, le beau gosse qui faisait chavirer le cœur des filles dans les années 1950, sa vie cabossée, sa face la plus sombre d’héroïnomane, avec des séjours en prison, la violence d’un milieu où le junkie est une proie autant qu’un prédateur. « Pour un disque consacré à Chet, le piège serait d’exagérer dans un sens ou dans l’autre, faire joli, pousser vers le tragique. Il a eu un parcours avec beaucoup de cassures. Tout cela, je l’ai mis de côté, je joue avec mon mal et avec mon bien, pas avec un fantasme de Chet. Le batteur Elvin Jones m’a dit un jour “tu peux copier à la note près, l’articulation, etc. Tu ne sonneras jamais comme celui que tu copies, parce que tu n’as pas la même personnalité. Donc ça ne sert à rien, ce que tu dois chercher, c’est toi”. »

Dans la préparation du disque, lors de l’enregistrement en septembre 2014 au Recall Studio, à Pompignan (Gard), et dès les premiers concerts sur ce répertoire, des souvenirs sont venus. Les encouragements de Baker, des discussions sans fin sur la musique, le jazz, la vie, les menaces si jamais il attrapait Stéphane Belmondo à ne serait-ce que songer à la drogue, etc. (...) Les autres thèmes, des standards, souvent joués par Chet Baker, des classiques absolus, comme I Remember You, Seven Steps to Heaven, Love For Sale, On Green Dolphin Street… Stéphane Belmondo, à la trompette, au bugle, à la sonorité plus veloutée, y est pleinement lui-même.

Chet Baker est donc un élément de l’histoire de Stéphane Belmondo.

(...)

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