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17
Nov
2016

Théâtre à Beauregard : humour et dérision sur un conflit meurtrier

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Terrasson - Loisirs/Culture

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« Moi, mon colon... 14-18 et pourtant on chantait... » Quel spectacle à Beauregard, accueilli à la fin par une standing ovation des spectateurs, très émus par la leçon d'histoire vivante et vécue sur la guerre de 14-18 qui venait de leur être présentée pendant 2 heures ! Ce spectacle était proposé par Itinérance culturelle en Terrassonnais et le Foyer de Beauregard à la salle polyvalente le samedi 12 novembre 2016...

Ouverte par la sonnerie aux morts, la porte était grande ouverte sur l'humour et la dérision. Un ouvrier typographe dans un quotidien parisien et un pianiste de café concert, mobilisés, racontent leur guerre en chansons : celles qui se chantaient dans l'horreur des tranchées mais aussi celles qui se chantaient à l'arrière dans les cafés et les cabarets.

L'humour et la chanson mettaient en lumière l'horreur et l'absurdité d'un conflit ouvert pour des causes qui, aujourd'hui, apparaissent dérisoires et qui a fait des millions de morts. Les chansons des poilus sur le front sont des romances légères, drôles, poignantes, pleines de tendresse, car elles permettent de rêver à tout ce qu'on a dû laisser : la famille, la femme, les enfants et la vie. Mais les armes qu'on utilise, le fusil, la baïonnette... peuvent devenir aussi de vrais personnages que, dans un langage codé, on caricature.

A l'arrière, on chante aussi mais, sous l'effet de la propagande, des chansons qui sont parfois de grandes envolées patriotiques. Au total, ce spectacle, entièrement écrit par Patrice Bourgeon (l'ouvrier typographe du spectacle), est une leçon d'histoire vivante, pleine de tendresse pour les hommes, mais où l'on n'hésite pas aussi à mettre la lumière sur certains officiers incompétents envoyant inutilement des hommes à la boucherie. La standing ovation était bien méritée. B.C.

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