Le conseil municipal de Terrasson s’est réuni jeudi 21 mars 2024 pour le débat sur les orientations budgétaires. Le maire Jean Bousquet a annoncé « un budget dans un contexte contraint et, malgré l’inflation, avec la volonté de ne pas engager de restrictions et de ruptures avec les engagements passés : ne pas augmenter les taux d’imposition et les tarifs publics, conforter un soutien financier aux secteurs associatifs et sociaux, conforter et améliorer l’offre de service public proposée aux Terrassonnaises et Terrassonnais, maîtriser au maximum l’évolution des dépenses de fonctionnement, poursuivre une politique d’investissement ambitieuse et structurante pour notre territoire, et ne pas avoir recours à la dette en 2024″. Le vote du budget 2024 aura lieu en avril.
Le maire a rappelé les équipements de la ville en matière sportive, culturelle et de services publics, la réhabilitation de la piscine municipale en 2023… Cette année, l’école des sports verra son fonctionnement reconduit, et le dispositif de petits déjeuners gratuits sera poursuivi pour la 3e année consécutive. La période d’ouverture de la piscine va être rallongée avec le recrutement d’un maître-nageur sur l’année. Le prix d’entrée de la piscine est maintenu à 2 euros par adulte et un euro par enfant, celui du cinéma à 6,50€, et la médiathèque reste gratuite.
Côté investissements, le choix se porte sur la sécurité et le maintien du cadre de vie avec l’extension de la gendarmerie pour un budget de 1 million d’euros avec la création de logements et de nouveaux bureaux afin d’améliorer les conditions d’exercice des gendarmes. Ce sera aussi la réhabilitation et l’extension du poste de police municipale pour un budget de plus de 140.000 euros comprenant l’installation d’un dispositif de vidéo protection en 2025. La réhabilitation de la salle de tennis de table est annoncée pour 200.000 euros. Cette salle sera aussi destinée à l’accueil des scolaires. Par contre, pour la tribune du stade de rugby, il n’est inscrit que l’étude cette année de ce projet (120K€) car les travaux doivent se réaliser entre mai et septembre (c’est trop court pour cette année). Un budget de 450.000 euros sera consacré à la voirie communale (rue Pasteur, rue Cournarie, route du Périgord, allée des pêcheurs…). La réhabilitation du groupe scolaire Prévert et de l’école du Maleu est annoncée pour 150.000 euros. Le projet de développement de la culture se verra doté d’une enveloppe de 180.000 euros. Un équipement Laser sera acquis pour le cinéma avec un budget de plus de 50.000 euros.
Le maire a annoncé la mise en vente de l’école des sciences de Lavilledieu au prix de 110.000 euros, de la maison Laplanche en préservant le parc pour 300.000 euros, et d’une licence IV. Régine Anglard, élue de l’opposition qui est par ailleurs vice présidente chargée de langue occitane au Département, a demandé au maire de mettre en place des panneaux aux entrées de la ville avec le nom de Terrasson en occitan, pour répondre à une proposition du Département.
Captation vidéo du conseil municipal du 21 mars 2024 avec Ewanews :
http://youtu.be/xFhIYlBTIR0?si=d2IBLyChH7AZH4IE
Quelques chiffres : Les ressources fiscales ont progressé de 5,06% en 2023 et les fortes hausses des dépenses de fonctionnement de 7,66% en 2023, doivent se poursuivre en 2024, notamment avec les augmentations obligatoires de la masse salariale. La capacité de désendettement de la ville passe de 3,25 en 2021 à 3,96 en 2023. Le remboursement de la dette de la commune se fait sans aucun emprunt. Le taux d’épargne brute chute de 22,19% en 2021 à 17,26% en 2023. Les recettes d’investissement ont fortement chuté en 2023 et devraient très légèrement augmenter en 2024. Le budget du cinéma est toujours déficitaire et les tarifs sont maintenus à des prix très attractifs qui ne permettent pas d’équilibrer le budget. Le déficit a diminué de 5,61% en 2023. Pour les Jardins de l’Imaginaire, le déficit a baissé de 16,81%. Un appel d’offres est en cours afin de déléguer la gestion des Jardins à un opérateur privé.
Les mots de l’opposition. Dominique Bousquet note que « les finances sont confortables mais les charges augmentent beaucoup plus que les recettes et l’épargne a diminué de 25% ». Francis Valade, de son côté, a donné son avis sur l’attitude de l’Etat vis-à-vis de la ruralité : « c’est un boulevard pour l’extrême droite ».