Si chanter est toujours un plaisir, chanter sous l’énergique et chaleureuse direction d’Andrew Field, c’est partager ce plaisir et en communiquer la joie, comme les deux chorales dont il est le chef de choeur : « The Ayen Voices » et l’EVT (Ensemble Vocal de Terrasson) l’ont offert au public de la salle des fêtes des Farges ce samedi 12 octobre 2024 dans un concert commun de « Collage musical ». Sous ce titre, pas moins de 21 morceaux et tout un florilège de styles ont été chantés, à deux chorales ou par chaque ensemble vocal séparément.
La chorale d’Ayen s’est montrée particulièrement expressive et dynamique dans un programme en anglais interprété avec beaucoup de contrastes et de jeu qu’il s’agisse de « Sure, on this shining night » de Samuel Barber, de la chanson de Queen « Bohemian Rhapsody », ou de celle des Beach Boys écrite par John et Michelle Phillips « California Dreamin », puis en deuxième partie un magnifique « Perhaps Love » de John Denver et deux chants extraits de l’album Chess composé par Tim Rice, Benny Andersson and Björn Ulvaeus.
L’Ensemble Vocal de Terrasson a proposé un programme plus classique, qui lui a permis d’exprimer son sens de la finesse et son goût très sensible de l’unité polyphonique, que ce soit dans l’ « Ave Maria » de Caccini, le Choeur fredonné de Puccini ou le « Laudate Dominum » de Mozart en première partie, ou dans « Les Feuilles mortes » de Joseph Kosma, et en deuxième partie dans « Je te veux » sur une musique d’ Erik Satie.
Les deux chorales réunies ont magnifiquement interprété deux morceaux de Gabriel Fauré, « Après un rêve » et « Les Berceaux », ainsi que la très célèbre « Barcarole » d’Offenbach , puis un extrait de Carmina Burana : « O Fortuna », « La Mer » de Trenet et un très beau « Sunday in the park with Georges » composé par Stephen Sondheim.
Mais celui qui est arrivé à faire chanter toute la salle en fin de concert avec une reprise de « La Mer » puis « Douce France », le chef de choeur Andrew Field, a conquis l’auditoire par son extraordinaire talent de baryton dans une ample et puissante interprétation de « O Sole Mio » et dans un très sensible « Panis Angelicus » de César Franck chanté avec la soprano Béatrice de Robert, à deux solistes dialoguant avec les deux chorales.
Mme la maire des Farges, Sylvie Colombel, ayant invité tout le monde à se retrouver à la fin du concert autour d’un verre et de nombreuses douceurs pâtissières, les chanteurs et le public ont pu se rencontrer et recruter, peut-être, comme ils le souhaitent toujours vivement, de nouveaux choristes.