Dans son discours, lors de la Ste Barbe des pompiers au centre de secours de Terrasson, le 7 décembre 2024, la conseillère départementale Régine Anglard évoque le changement climatique et les crises qu’il provoque : « La question n’est plus de savoir si des catastrophes vont survenir mais quand vont-elles arriver et comment les prévenir, et donc s’y préparer en conséquence ? Si notre département a été épargné cette année, la réalité nous appelle à rester modeste et humble. Il suffit de voir les récentes inondations en Ardèche, dans la vallée du Rhône, ou plus terrible encore l’effroyable catastrophe de Valence et de son dramatique bilan humain. Il a été rappellé le terrible orage de grêle dans le Ribéracois, il y a à peine deux ans. Tous ces changements, tous ces drames peuvent inciter à la peur, au repli sur soi, à des pertes de confiance dans la collectivité. L’intéret général est bien au contraire. Il ne faut rien céder à cela au nom des grandes valeurs qui animent votre corps (celui des pompiers) et les porter haut et fort… Ayons confiance dans notre modèle de sécurité civile à la française, nous avons les moyens de faire face ensemble. »
Orages, tempêtes, inondations, incendies, incidents industriels… Les autorités conseillent de se préparer face aux risques possibles sur son lieu de vie, chez soi et au travail.
Vidéo (ci-dessous). La présentation d’un camion exceptionnel au service de la gestion de crises, un poste de commandement opérationnel disponible lors d’une catastrophe naturelle en Nouvelle-Aquitaine, a été présenté par Marin Lassalle, directeur de cabinet du Préfet de la Dordogne, le samedi 5 octobre 2024 à Périgueux. Ce véhicule équipé d’une antenne radio et d’une antenne satellite permet de diriger les opérations au plus près du terrain, parfois dans des zones difficiles d’accès, et d’informer, de pouvoir donner la bonne information auprès du public via la presse (France Bleu) et les réseaux sociaux (Facebook Préfecture de la Dordogne) (*).
Le camion peut arriver en Dordogne en quelques heures, sur une crise, un incendie, des inondations… « Ce camion peut par exemple déclencher un message Fr-Alert qui est envoyé en urgence à tous les téléphones portables actifs et aux téléphones fixes sur une zone concernée en donnant des consignes immédiates très claires, très simples, comme se mettre à l’abri, évacuer une zone, ne pas circuler sur telle route inondée… » souligne le directeur de cabinet. Cet outil ne sert exclusivement qu’aux situations les plus urgentes. Marin Lassalle incite les personnes à bien respecter les consignes afin d’éviter aux secours de se mettre en danger pour les sauver, les évacuer.
Dans l’interview audio (ci-dessous après la vidéo), le directeur de cabinet explique son rôle : diriger les enjeux à la sécurité, et lors d’une gestion de crise, assurer la coordination en amont de la crise, pendant la crise, et après, lors de la phase « retour à la normale ». Il conseille chacun d’entre nous à anticiper, savoir quels risques nous concernent sur son territoire et comment s’y préparer au mieux, afin de revenir au plus vite à la normale (se caler à 1’21 en audio).
Inondations, feux de forêt, tempêtes violentes, neige, gel, grêle… Le directeur de cabinet précise « par exemple pour les inondations, c’est savoir où sont les points hauts dans ma commune, où je peux me retirer, c’est savoir comment je peux être alerté, c’est connaître le plan communal de sauvegarde de sa commune (obligatoire pour les mairies avec la préfecture) afin de connaître les zones les plus sensibles, c’est connaître Géorisques, le plan de mise en sûreté du ministère de l’Intérieur, et c’est prévoir un Kit d’Urgence, prêt à partir en urgence de chez soi, pour tenir trois jours (couverture de survie, eau, nourriture, aliments animaux, trousse premiers secours alcool compresses pansements, médicaments basiques, vêtements chauds pull bonnet écharpe, lumière, recharge de téléphone, radio à piles, allumettes, sifflet…).
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, s’impliquer, et apporter ses bras par solidarité pour accompagner les sinistrés, certaines démarches sont possibles, comme devenir pompier volontaire et participer aux actions de secours, intégrer la réserve communale de sécurité civile pour participer au soutien et à l’assistance de la population. On peut s’inscrire sur la plateforme publique du bénévolat : www.jeveuxaider.gouv.fr, ou auprès de la Croix rouge, de la Protection civile, du Secours populaire… On peut apprendre les gestes de premiers secours, devenir nageur-sauveteur, ou se rapprocher de l’Adrasec (radioamateurs), etc.
Les numéros de téléphone utiles à composer en cas d’urgence : le 112 en Europe est le numéro unique d’appel d’urgence. Pour les malentendants, c’est le 114. Ces numéros doivent être complétés par ceux de votre mairie, de votre assurance, de vos proches…
(*) Les autres sites à suivre : Vigilance Orange, Vigicrues, Keraunos…
Prendre connaissance de son PIMS : https://mobile.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Securite-civile/Nos-missions/La-protection-des-personnes-des-biens-et-de-l-environnement/Le-plan-individuel-de-mise-en-surete-PIMS
En savoir plus sur Fr-Alert : https://www.info.gouv.fr/actualite/fr-alert-comment-ca-marche
Connaître les risques sur son lieu de vie avec Géorisques : https://www.georisques.gouv.fr/
Les risques en Dordogne présentés par le SDIS 24.
Nous pouvons tous être concernés par un événement dramatique près de chez soi ou à son travail. Pas seulement des inondations avec coulées de boues comme à Valence (Espagne), des crues exceptionnelles comme dans le Pas de Calais, des feux de forêt comme à La Teste-de-Buch et Gujan-Mestras. Quelques exemples récents à proximité dans l’actualité locale…
Info du 25 octobre 2024. Selon le site internet Keraunos, l’observatoire français des tornades et orages violents, le gros coup de vent qui a frappé le sud de Brive, de Planchetorte à Chanlat, le 8 octobre 2024 en début de soirée, était bien une tornade de faible intensité, EF1 sur l’échelle de Fujita améliorée. Les dégâts étaient impressionnants sur environ deux kilomètres, sur une largeur de 100 à 200 mètres : arbres déracinés, rangées de tuiles emportées, poteaux pliés, portail métallique arraché… Les vents étaient estimés entre 135 km/h et 175 km/h avec de fortes précipitations. Heureusement, il n’y a pas de blessés. (Keraunos)
Info du 18 octobre 2024. Une cinquantaine d’interventions en Corrèze ce jeudi 17 octobre en raison des fortes pluies et de l’accumulation d’eau. La commune de Lanteuil près de Brive a été particulièrement touchée avec une dizaine de maisons du centre-bourg inondées et un mur du cimetière qui s’est effondré. Un centre opérationnel départemental, outil de gestion de crise, a été mis en place en préfecture de Tulle vers 18h. Une cinquantaine d’interventions des pompiers est à noter. Les communes de Meyssac, Seilhac, Malemort, Chameyrat, Favars, Chamboulive ont aussi été touchées.
Info du 16 octobre 2024. La terre a tremblé mardi vers midi quinze dans le secteur de Gabillou, Brouchaud, Sainte-Orse, près de Thenon. Un séisme très léger de magnitude 2,1 qui ne fait aucun dégât et qui peut être légèrement ressenti.
Info du 14 octobre 2024. Plusieurs nouvelles technologies testées durant un exercice d’incendie à Saint-Cernin-de-Larche… Une cinquantaine de membres de l’ONG Pompiers de l’Urgence Internationale (PUI) et des partenaires venus de différents pays européens étaient présents dans le cadre du programme de recherche européen Silvanus pour la prévention et la lutte contre les feux de forêts. Grâce à une technologie, les messages postés sur les réseaux sociaux par de faux randonneurs sont collectés au centre de commandement des PUI et permettent d’orienter rapidement un hélicoptère bombardier d’eau sur l’incendie. L’hélicoptère a réalisé plusieurs allers-retours entre le lac du Causse et le site de l’exercice pour déverser de l’eau. Au sol, des pompiers étaient notamment équipés de casque de réalité virtuelle et de drones pour orienter les engins vers les accès.
Info du 12 octobre 2024. Si le numéro 0800 112 112 vous appelle, surtout décrochez ! Depuis le 1er octobre 2024, lorsque vous composez un numéro d’urgence (17, 18, 112 ou 197), les centres d’appels d’urgence vous rappelent via ce numéro unique, gratuit (accessible en métropole et en Outre-mer) : le 0800 112 112. Pensez à l’enregistrer dans vos contacts pour ne pas le confondre avec un numéro frauduleux. Les pompiers peuvent désormais vous géolocaliser beaucoup plus facilement et peuvent même utiliser la caméra de votre smartphone pour mieux appréhender l’ampleur d’un accident, d’un incendie ou mieux apprécier une plaie. Ce numéro protége davantage les informations confidentielles sous la supervision de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) et grâce à la coordination du CCED (Commissariat aux communications électroniques de défense), cette mesure garantit la sécurité et la fiabilité des appels d’urgence pour tous les citoyens. Si la personne appelée ne décroche pas lors du rappel et rappelle plus tard ce numéro, un message vocal l’invitera à recomposer le numéro d’urgence correspondant à sa situation initiale (15, 17, 18 ou 112). Les numéros d’urgence pour contacter directement les services de secours restent inchangés et sont joignables gratuitement 24h sur 24 : 17 pour contacter la police ou la gendarmerie, 18 pour contacter les sapeurs-pompiers, 112 comme numéro d’appel d’urgence européen, et 197 comme numéro alerte attentat / alerte enlèvement.
La préfecture de Dordogne communique sur les solutions mises en place pour soutenir le quotidien des aidants. Un Français sur cinq est un aidant, soutenant un parent, un enfant, un conjoint ou un proche en situation de fragilité. Être aidant c’est offrir un soutien non professionnel, régulier et fréquent à un proche âgé, malade, ou en situation de handicap. Les aidants assument souvent cette responsabilité en parallèle de leur vie professionnelle. Des initiatives, publiques et privées, ont vu le jour pour améliorer leur quotidien. Cela concerne des formations, des réseaux de soutien, des aides financières et des dispositifs de répit. En savoir plus sur solidarites.gouv.fr/aidant.
Info du 4 octobre 2024. Une invitation à l’action de sensibilisation aux risques majeurs est organisée par la préfecture dans le cadre de la Journée nationale de la résilience 2024. Marin Lassalle, directeur de Cabinet du Préfet de la Dordogne, présentera le rôle de la préfecture en matière de sécurité civile, et échangera sur la résilience de la société face aux risques majeurs. Quatre ateliers sont organisés à l’initiative de la préfecture : présentation par le service interministériel de défense et de protection civile de la préfecture (SIDPC) des outils de gestion de crise à la disposition du Préfet, notamment le Poste avancé de liaison, de communication et de transmission (PALICOT), ainsi que des instruments cartographiques ; animation par le service départemental d’incendie et de secours (SDIS24) d’un atelier de sensibilisation aux risques inondation dans le département ; sensibilisation par l’association départementale de la protection civile (ADPC) aux gestes qui sauvent (massage cardiaque, bouche-à-bouche, etc.) ; présentation par l’association départementale des radioamateurs au service de la sécurité civile (ADRASEC) des dispositifs susceptibles d’être déployés en cas de rupture des moyens de communication. Ces ateliers ont lieu samedi 5 octobre entre 9h et 12h, Dalle Montaigne, côté cénotaphe. Organisée chaque année depuis 2022 dans toute la France, la journée nationale de la résilience participe d’une démarche d’acculturation de la population aux risques majeurs et vise à sensibiliser la population à ces risques (naturels et technologiques) en l’incitant à adopter de bons comportements en cas de catastrophe, afin de renforcer la résilience de la société. Interview audio de Marin Lassalle directeur de cabinet du préfet de la Dordogne qui, avant de dire l’importance de cette action pour chaque Périgourdin, explique son rôle : https://www.cjoint.com/doc/24_10/NJfpdCetiW8_M-Lassalleoct24..mp3
Infos du 12 décembre 2024 : A Bessines-sur-Gartempe, au nord de Limoges et de la Haute-Vienne (à 140 km de Terrasson), un incident sur le site industriel Orano a eu lieu hier mercredi en fin de matinée. La situation était « définitivement » sous contrôle dans l’après-midi. Un incident technique avec dégagement de fumée sans flamme s’est déclaré dans un Centre d’Innovation en Métallurgie Extractive (CIME), spécialiste des matières nucléaires. Les pompiers se sont déployés sur place et une cellule de crise, en lien avec la préfecture de la Haute-Vienne, a aussitôt été mise en place. Ce serait une fuite d’huile sur un bidon de nitrate de thorium qui a entraîné une réaction chimique avec projection d’un petit peu de matière radioactive à l’intérieur du bâtiment. » C’est cette projection qui a causé le déclenchement immédiat du gros dispositif. Les employés du site ont été renvoyés chez eux par mesure de précaution.
Infos du 12 décembre 2024. Un exercice de crise afin de tester le plan d’urgence ORSEC NOVI, se déroule ce jeudi 12 décembre après-midi autour de l’aéroport de Bergerac. Le dispositif FR-Alert est utilisé : 50.000 habitants dans 38 communes du bergeracois reçoivent à cette occasion un message d’alerte sur leur mobile pour cet exercice. « Comme il s’agit d’un exercice grandeur nature, inutile d’appeler les secours, » prévient la préfecture. Dans cette perspective, le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC) est chargé d’une mission de planification visant à préparer l’ensemble des acteurs de la sécurité civile à la survenue de crises majeures (inondation, feux de forêts, etc.). Les plans du dispositif d’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) font l’objet d’exercices récurrents pour s’assurer de leur opérationnalité. En cas de crise, c’est la préfète de Dordogne qui assure la direction des opérations de secours dans tout le département. Ce plan d’urgence vise à préparer les services de sécurité civile du département à la survenue d’un événement nécessitant de secourir un nombre important de victimes dans un même lieu et à organiser les premiers soins. Aucune action de la part du public n’est attendue. Il est demandé de ne pas encombrer les lignes téléphoniques des forces de sécurité intérieures et des secours.
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