« Je ne serai pas de celles qui se couchent, se lamentent et capitulentes ! » Antigone, bravant la loi décrétée par son oncle Créon, nouveau souverain de Thèbes, décide seule de donner une sépulture à son frère Polynice, considéré comme traître à sa patrie, et fait ainsi le sacrifice de son bonheur et de sa vie.
Antigone, depuis 441 avant notre ère et l’œuvre de Sophocle, est la figure de proue de toutes nos résistances, de toutes nos révoltes devant l’injustice. Mue par une volonté plus forte qu’elle-même, elle brave la parole du monarque, la parole des hommes de pouvoir, la parole verticale et sourde de celui qui décide et n’écoute plus le peuple depuis longtemps. Elle est seule et sa destinée est tracée depuis toujours. Elle est le visage de la tragédie et elle nous bouleverse, aujourd’hui comme hier… Antigone est de tous les temps et de tous les pays et nous appelons encore et toujours à ne jamais nous soumettre…
La malédiction qui porte sur la lignée d’Œdipe s’accomplit sous le regard du devin Tirésias ! Et le chœur, entre soumission, indignation, inquiétude et lâcheté, nous guide à travers un entrelacs de conflits, tout au long d’une histoire à haute tension qui nous éprouve et nous concerne.
« Nos Antigone(s) » : Reconstitution théâtrale par les Voyageurs de mots vendredi 27 juin à 21h à Saint-Amand-de-Coly (entrée face à l’Abbaye), au terrain de tennis. Contact et réservations au 06 64 91 29 16. Tarifs : de 13 à 8 euros.Et dimanche 29 juin à 16h aux Jardins des Enfeus à Sarlat.
Interview vidéo de Christian Taponard, comédien et metteur en scène (ci-dessous).
