Ma langue maternelle va mourir…

Ce spectacle faisait partie des Nominations aux Molières 2020 en catégorie Seul en scène.  

Dans ce concert parlé, Yannick Jaulin déclare son amour des langues avec humour et mélancolie. Le français, c’est sa langue de tête. Mais sa véritable langue maternelle, c’est le « parlanjhe », un patois du sud-ouest de la France, aujourd’hui délaissé, dont chaque mot est lié à une émotion de son enfance. Comment faire vivre une langue oubliée ? Comment résister à l’uniformisation linguistique ? Tour à tour conférencier et conteur, accompagné du musicien Alain Larribet, Yannick Jaulin parle, disserte, digresse sur la langue et sur la fabrication du français, siècle après siècle. A travers cette fabuleuse histoire des langues, il trouve le chemin de sa propre identité, défend son héritage et le plaisir de parler autrement.

  • Samedi 15 novembre à 2030, le centre culturel de Terrasson accueille Yannick Jaulin et Alain Larribet pour le spectacle « Ma langue maternelle va mourir et j’ai du mal à vous parler d’amour » (𝐴𝑟𝑡 𝑑𝑢 𝑟𝑒́𝑐𝑖𝑡 𝑒𝑡 𝑚𝑢𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒). Alain Larribet est déjà venu à Terrasson la saison dernière avec le spectacle « Le Berger des Sons » qui avait remporté un franc succès. Les réservations sont ouvertes au 05.53.50.13.80 ou sur culture@ville-terrasson.com. Tarifs de 5 à 6€.

« Cette fois, Yannick Jaulin se fait plus politique. Dans Ma langue maternelle va mourir, l’artiste part de son enfance et de son parlange maternel des Deux-Sèvres pour dénouer les fils de la domination que cache, à peine, l’histoire des langues non nationales. Des langues estampillées minoritaires, des parlés méprisés, des oralités menacées de mort annoncée. Des langues en danger face aux langues dominantes qui, comme le soulignait Bourdieu, symbolisent un pouvoir qui ostracise l’autre. Quitte à réécrire l’histoire et nous faire croire que l’Amérique latine n’a jamais parlé qu’espagnol et la France que le français. Lui, Yannick Jaulin, chérit le génie de ces parlés, leur inventivité, leur plasticité… Cela devient une ode, parfois mélancolique, souvent pleine d’humour. A l’évidence un plaidoyer… » Gilles Kerdreux

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