Le Lardin : inauguration de la place Pierre Daunois

L’inauguration de la place Pierre Daunois a eu lieu le 26 octobre 2024 près de la caserne des pompiers au Lardin-Saint-Lazare. Le docteur Pierre Daunois était à l’origine du maquis Maurice Dujaric pendant la Seconde Guerre mondiale.

« L’histoire du docteur Pierre Daunois a été trop longtemps oubliée. Celle de son engagement dans la résistance » souligne Francine Bourra maire du Lardin. La pose d’une plaque met à l’honneur cet homme résistant de la première heure qui organisa entre autres le maquis Maurice Dujaric dès octobre 1943 et qui joua un rôle important face su STO (Service du travail obligatoire). Il avait choisi la résistance pour refuser la soumission, parce qu’ils aimaient leur pays, parce qu’ils avaient des convictions, et refusaient la compromission… » La première élue en a profité pour rendre un hommage à tous les résistants. « Combattants dans des armées invisibles, passeurs de frontières, sauveurs des Juifs, saboteurs de chemins de fer et d’usines d’armement, la liste est longue. Au péril de leur vie, ces hommes et ces femmes ont fait preuve d’abnégation au nom de la liberté. Pierre Daunois était l’un des leurs ».

Dans ses notes qu’il avait commencé à écrire en 1971, mais jamais éditées, il avait souligné : « dans mon action contre l’occupation allemande, je n’ai été guidé que par mon patriotisme et le refus de la défaite et de l’asservissement… Pour moi le patriotisme est inséparable de l’idée de liberté, de solidarité, de défense, de protection de nos moeurs et d’un patrimoine commun sans lequel nous perdrions notre identité et même notre existence ». Pierre Daunois avait reçu la Croix de guerre, la Croix du combattant volontaire de la résistance, ainsi que la plus haute distinction civile des Etats-Unis, le Presidential Medal of Freedom, par décision du président des Etats-Unis… Francine Bourra salue au passage les personnes présentes dont Mme Armaghanian qui a bien connu le docteur Daunois, Mme Donzeau-Lanoix, « témoin vivant de cette histoire », Jacques Ranoux, conseiller départemental délégué au devoir de mémoire, Jean-Paul Bedoin, président départemental de l’Anacr, Dominique Bousquet président de la communauté de communes, et les porte-drapeaux.

De son côté, Guy Bouissou a retracé les engagements et les actions de ce résistant, depuis son arrivée au Lardin et jusqu’à son départ pour la Normandie en avril 1944. Né le 16 juillet 1912, il effectue ses études de médecine à Limoges. En 1939, il est sous les drapeaux. Il est démobilisé en 1940. Il suit les conseils de son frère installé comme médecin à Granges-d’Ans où il est maire. Il s’installe alors comme médecin au Lardin, au carrefour de la nationale 89 et de la départementale 62. Sa mère est directrice d’école à Excideuil et son père est inspecteur à Tulle. L’un de ses amis, Pierre Cueille, qui fut élève du lycée de Tulle comme lui, a pu rejoindre les forces françaises libres à Londres. Il lui fait savoir qu’il se tenait à la disposition du Général de Gaulle. La montée en puissance s’effectue dès 1941 suite à une rencontre importante avec Georges Delord bien implanté à Terrasson. Son secteur va de Condat, Coly et La Cassagne, à Beauregard, Châtres et Badefols-d’Ans, en passant par La Bachellerie, Peyrignac et Azerat, et même Lavilledieu, Terrasson et la Rivière-de-Mansac… (*)

La cérémonie a eu lieu en présence de l’Anacr du terrassonnais. Un spectacle sur la Résistance, « Les Français chantent aux Français », a été présenté ensuite à la salle des fêtes du Lardin où avait lieu aussi le vernissage des plaques d’une exposition réalisée par l’Anacr. 

Francine Bourra, maire de Le Lardin-Saint-Lazare
Jacques Ranoux, conseiller départemental
Guy Bouissou sur le parcours de Pierre Daunois
Jean-Paul Bedoin, président départemental de l'Anacr et Mme Donzeau-Lanoix (au centre)

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