Le viol d’un enfant : une vie brisée

Une quarantaine de personnes ont assisté vendredi 3 mai 2024 au Ciné Débat de l’association « Libérons la parole » après la projection du film de Christine Angot « Une Famille » au ciné Vox de Montignac. Alix Dehaye, présidente de l’association, Françoise Lorrin, psychologue, et Marie-Hélène Saller de Cinétoile ont abordé le sujet difficile de l’inceste et des agressions sexuelles sur les enfants, sous différents aspects. L’écoute, le soutien, la considération, sont essentiels pour les victimes.

Très souvent, suite à ces actes odieux, mais aussi face au silence de l’entourage dans leur propre histoire de famille, toute la vie d’une jeune victime est brisée. C’est en plus la double peine quand il s’agit d’un viol commis par un père. Le plus souvent, l’agresseur est quelqu’un de proche à la famille. Et, très souvent, la société tente de renverser le rôle de victime.

De nombreux passages du film ont été sources de questions posées par la salle : l’incapacité de réagir pour les victimes souvent accablées de honte ou la peur du miroir ; comment on arrive à agresser un enfant ; quels symptômes à prendre en considération lors d’un contact extérieur ; la peur des conséquences si l’on se confie… Selon la psychologue présente à cette soirée, qui a notament suivi des études de criminologie, « le droit de cuissage a eu la peau dure même dans les familles ». Elle évoque la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 où la société a légiféré pour le domaine public, laissant toutefois à la famille ses propres règles en interne. D’ailleurs, aujourd’hui, l’inceste n’est toujours pas qualifié de crime.

Pour toutes celles et ceux (parfois ce sont des femmes qui agressent) qui auraient besoin d’être écoutés et aidés dans leurs démarches, on peut joindre l’association « Libérons la parole 24 » domiciliée à Campagne au 07 43 01 43 12. Vous pouvez aussi appeler le 119, 24h sur 24, pour signaler un enfant maltraité. Sur Terrasson et Montignac, on peut joindre la cellule CLAP (contre les atteintes aux personnes) de la gendarmerie qui tient des permanences.

Sur la photo de gauche à droite : Marie-Hélène Saller de Cinétoile, Alix Dehaye, présidente de l’association Libérons la parole, et Françoise Lorrin, psychologue

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