Famille, voisins, amis, anciens élèves, ils sont venus très nombreux saluer une dernière fois Jean-Louis Fromentière qui nous a quittés le 23 août 2025. Une cérémonie sans pareille dans le cadre magnifique des jardins de l’abbaye de Tourtoirac, une abbaye qu’il aimait tant, dont il connaissait toutes les pierres. Point d’eau bénite mais des mots, des phrases dites par ceux qui ont eu le bonheur de l’aimer. Nanou, son épouse, évoque leur union, cette alliance improbable mais indéfectible du contemplatif et de l’exubérance. Un bonheur de cinquante-cinq ans ensoleillé par leurs deux filles puis par leurs deux petits-enfants. Son beau-frère décrit les passions de Jean-Louis : la préhistoire, la pêche, la chasse, la trufficulture. Il cite ensuite ses multiples talents : le conteur, auteur de « La petite campagne » un livre d’anecdotes et de portraits de Tourtoiracois ; le peintre qui excellait dans les tableaux à la manière des natures mortes hollandaises ou de Canaletto. Des œuvres qui lui confèrent une part d’immortalité. Jean-Louis Fromentière avait du mal à s’éloigner des « platanes » mais le Louvre était sa maison et Rome, son jardin, il y emmenait chaque année ses classes. Son beau-frère mentionne enfin son érudition, un immense savoir qu’il aimait partager et dont ont profité tant d’élèves. L’une d’elles, des sanglots dans la voix, raconte comment Monsieur Fromentière donnait aux élèves l’amour du Beau dans la joie, elle-même devenue professeur d’Arts Plastiques grâce au Maître. Souvenirs plus intimes avec ses deux filles qui se souviennent de sa passion des livres. L’aînée lit un poème qu’il lui avait appris. La seconde fait une longue liste de tout ce que représentait pour elle son « papa ». Ceux qui ne connaissaient pas cet humaniste ont beaucoup appris. Pour les autres, ce fut une évocation riche et fidèle. Il semble qu’il a lui-même inspiré la beauté de ce départ, ajoutant une jolie page aux récits de sa vie.
